Dans son ouvrage Les types psychologiques (1921), C. G. Jung définit par sa pratique de la psychologie analytique trois grandes paires de caractéristiques de la psyché humaine.
Son approche est de comprendre la dynamique de la psyché de chaque individu et non « (…) d’étiqueter les gens et de les presser dans des catégories » – L’homme et ses symboles (1961).

Le modèle de la typologie selon C. G. Jung  est constitué de l’orientation de l’énergie (extraversion/introversion) d’une part et de 2 paires de fonctions psychologiques : intuition/sensation et pensée/sentiment.

Une personne a deux façons de se charger en énergie : 

• soit par le monde extérieur: extraversion
• soit par son monde intérieur: introversion

Une personne utilise deux façons de recueillir l’information (perception) :

• soit par l’intuition : recherche du sens, perception symbolique, globale et synthétique.
• soit par la sensation : perception sensorielle et intérêt du détail.

Une personne utilise deux façons pour se déterminer (se positionner, aboutir à des conclusions)

• soit par les pensées : appréciation objective et rationnelle à partir des faits, de raisonnements logiques.
• soit par les sentiments : appréciation subjective à partir d’une échelle de valeurs humaines (personnelle : j’aime/je n’aime pas,  ou collective : on n’aime/on n’aime pas).

Il existe 8 combinaisons possibles entre orientation de l’énergie et fonctions psychologiques. Certaines sont plus facilement accessibles que d’autres.  Chaque personne a une fonction d’accès privilégié, dite dominante qui dans le modèle de C. G. Jung détermine son type psychologique :

• Sensation Extravertie
• Intuition Extravertie
• Sentiment Extraverti
• Pensée Extravertie
• Sensation Introvertie
• Intuition Introvertie
• Sentiment Introverti
• Pensée Introvertie

Dans le prolongement de C. G. Jung, de nombreuses personnes ont voulu poursuivre le travail sur la typologie Jungienne et le rendre accessible au plus grand nombre. Parmi les plus connus, Kathrin Cook Briggs et Isabel Briggs-Myers ont œuvré à la création d’un référentiel typologique Jungien décrit dans leur ouvrage Myers-Briggs Type Indicator (1943) et qui a donné la création en 1962 d’un questionnaire appelé MBTI : Myers-Briggs Type Indicator.

Cette typologie définit 16 types psychologiques en combinant la fonction dominante et la fonction auxiliaire (la seconde fonction la plus accessible) et aussi en ajoutant une nouvelle dimension dite « style de vie » qui n’a pas été définie par C. G. Jung. En France, Geneviève Cailloux et Pierre Cauvin ont contribué à introduire le MBTI, puis ont créé leur propre questionnaire CCTI, basé sur les mêmes 16 types psychologiques.

• À titre individuel, comprendre sa typologie donne une très bonne compréhension de sa façon de gérer son énergie (là où l’on se recharge, là où l’on dépense) et de sa façon d’appréhender les situations. Cela permet aussi de comprendre à quel point les autres peuvent percevoir et se déterminer dans la vie de façon très personnelle et différente de soi.
• Pour des couples ou des collectifs, cela peut permettre de mieux se comprendre, d’appréhender ses différences et de valoriser les complémentarités. Dans les couples, il n’est pas rare de voir que l’on a « choisi » une personne avec des fonctions facilement accessibles très différentes des siennes ; au premier abord, cela peut paraître compliqué et pourtant… Intégrer un peu de l’autre peut offrir une chance incroyable de croissance personnelle.

Il existe deux possibilités pour découvrir son type psychologique. La personne est toujours celle qui va, in fine, valider son type : ce n’est pas un praticien ou des questionnaires (outils statistiques à la fiabilité relative) qui décident.

• Avec questionnaire comme un point de départ (le CCTI dans mon cas), puis une autodétermination après une bonne compréhension des 8 fonctions grâce à un travail profond d’1 à 3 séances.
• Sans questionnaire, à partir d’une découverte progressive et très approfondie des 8 fonctions orientées jusqu’à pouvoir s’autodéterminer (au moins 3 séances).

Pour moi, ce qui compte est la compréhension de soi en profondeur et pas le fait de définir son type. Prendre son temps pour s’autodéterminer peut être un beau voyage d’exploration, rien ne presse !

• Les types psychologiques , Carl Gustav Jung (1921)
• Myers-Briggs Type Indicator, Kathrin Cook Briggs et Isabel Briggs-Myers, (1943)
• Comprendre les types de personnalité CCTI et MBTI, Pierre Cauvin et Geneviève Cailloux (1994)
• Approche typologique et fonctions jungiennes, Philippe de Sainte-Maresville et Phillipe Beuret (2016)

• Association Francophone des Types psychologiques 
• CCTI/Osiris Conseil propriétaire du questionnaire CCTI et organisme certificateur